dimanche 4 février 2018

**************** Nouveau Blog **************



Changement d'Univers, changement de Blog ! 

Après plusieurs années de littérature jeunesse, je vogue vers de nouveaux horizons.  

Pour retrouver mes nouvelles chroniques Polar/Science-Fiction/Fantasy, et bien d'autres également - je ne me limite pas -, c'est par ici les amis !

Nouvelles Chroniques

A très bientôt

dimanche 2 juillet 2017

La Mémoire de Babel

C'est quand on n'a plus accès à Internet pendant un mois entier qu'on se rend compte de l'importance qu'il tient dans notre quotidien. Surtout lorsqu'on a très (très) envie d'écrire sur le tome 3 d'une série qui nous tient à cœur ! J'ai pris mon mal en patience. Mais il est maintenant temps d'écrire une chronique qui, vous l'aurez compris, sera véritablement élogieuse !

Deux ans et sept mois se sont écoulés depuis qu'Ophélie a perdu la trace de Thorn. Elle est retournée vivre auprès de sa famille sur Anima et ses journées sont moroses et longues. Jusqu'au jour où, bénéficiant d'un peu d'aide, elle réussit à rejoindre l'arche de Babel qui abrite entre autre les archives du monde entier. Ophélie, devenue alors Eulalie, fera tout pour intégrer le Mémorial en tant qu'apprentie virtuose. Son identité secrète sera-t'elle protégée longtemps ? Parviendra-t'elle à élucider les mystères de l'éclatement du monde et en apprendre plus sur l'identité de Dieu ? 

Replonger dans cet univers morcelé, retrouver son héroïne audacieuse, découvrir de nouvelles arches encore inexplorées, ce tome délivre sa dose de mystères et de découvertes auxquels Christelle Dabos nous a habitué dans les tomes précédents. Toutes ces petites surprises, ces nouvelles facettes de ce monde si complexe. J'ai été une nouvelle fois captivée par l'abondance de détails qui fait qu'on ne peine pas à s'imaginer les divers lieux. Des archives tellement fournies qu'il y a des étagères au plafond et qu'on peut évoluer à l'envers, une Rose des Vents qui permet de naviguer entre les arches, Babel est aussi extravagante que les précédentes. La plume est toujours aussi précise, le décor toujours aussi bien posé. En bref, on y est !

Et le cœur du suspens, c'est aussi les retrouvailles d'Ophélie et Thorn ! La distance, le temps, n'ont fait que renforcer les sentiments d'Ophélie. Personnellement j'adore qu'un laps de temps se soit écoulé entre les différents tomes. Ce bond dans le temps est un réel plus, notamment dans cette relation si particulière. Parviendra-t'elle a le retrouver ? Comment faire pour le reconquérir ? Ophélie et Thorn me touchent depuis le début. Lorsqu'ils ne se comprennent pas, mais aussi lorsqu'ils se comprennent très bien, ainsi que toutes les fois où ils font des compromis. J'attendais une avancée notable, et je ne suis clairement pas déçue ! Mon petit coup de cœur cette fois-ci, c'est Victoire, l'enfant tant attendu de Bérénilde et Farouk. J'étais pressée de la rencontrer. Et là encore, j'ai été bouleversée par cette petite fille capable de se dédoubler. Son innocence la conduit à emprunter des chemins qui se révèlent bien dangereux... Hâte de voir comment elle va évoluer dans la suite, car elle va certainement être amenée à jouer un grand rôle dans l'histoire.

Enthousiasmée encore et toujours par cette saga, qui ne cesse de grandir et de m'interpeller. Il semblerait que la série compte un dernier tome à venir. Je serai clairement au rendez-vous lors de la sortie de cet ultime opus, car j'ai envie de connaître le passé de ce monde en morceaux, et surtout de comprendre les conséquences de ces révélations !  






 

vendredi 21 avril 2017

Frigiel et Fluffy, Les prisonniers du Nether

Après un premier tome qui m'avait beaucoup plu, j'ai enchaîné avec le tome 2 de Frigiel & Fluffy... pour mon plus grand plaisir une nouvelle fois !

Frigiel a réussi à emprunter le passage qui mène dans le Nether, et a rejoint Alice tout juste à temps ! Difficile de ne pas se perdre dans ce nouveau monde, toujours aussi hostile,  qui se révèle être un vrai labyrinthe ! 
Trouveront-ils ce pour quoi ils doivent braver les Enfers ? 
De son côté, Abel est sauvé par les gardes du foyer des Lumières. C'est auprès d'eux qu'il récolte des informations de la plus haute importance ! Il n'a pas le choix, il doit absolument retrouver Frigiel et Alice, et les prévenir !




La fin du premier tome laissait présager de nouvelles aventures encore plus exaltantes, puisque nos héros devaient entrer dans le Nether pour poursuivre leur quête. Or, c'est un endroit qui est comparé aux enfers. Paysage fait de roche et de lave, j'étais emballée par ce nouvel environnement qui change de la forêt du tome précédent, et surtout qui possède une cité cachée (je ne vous dévoile rien, on peut l'apercevoir sur la couverture). Même s'il peut paraître un brin claustro phobique ! Cet endroit révèlera d'ailleurs ses mystères, ce qui fait grandement avancer le fil de l'histoire principale. D'ailleurs, le tome 2 ne s’essouffle pas et le rythme des péripéties est toujours aussi soutenu - oh, joie !

On retrouve l'équipe de nos héros préférés au complet,  cette fois-ci en proie au doute. Pas facile de se dire qu'il reste un si long chemin, des épreuves et tellement de créatures qui entravent leur chemin. Abel réintègre la team, j'avoue être soulagée car c'est un personnage que j'apprécie. Je trouve qu'il apporte un réel équilibre. Il a du mal à gérer ses sentiments, et la situation se complexifie. Perte de confiance ? Jalousie ? Tout ça donne du relief et de l'Humanité à des personnages bien loin de notre monde à nous. Cette équipe fonctionne, et c'est appréciable. Mention spéciale pour les enchaînements et la coopération lors des combats. Chaque élément apporte sa patte - même Fluffy et c'est le cas de le dire !

La Magie est au cœur de ce nouvel épisode. Frigiel grandit, apprend, et cette aventure est son rite initiatique. De plus, j'avoue que dans les romans de fantaisie, j'aime "craindre" le Grand méchant de l'histoire, et en cela, j'ai été servie ! Potions, sortilèges, il faudra être courageux pour affronter Askar. J'ai également trouvé intéressant, bien que récurrent, la thématique des mages au service des "sans-dons". Frigiel fait partie de cette minorité, on le découvre à la fin du premier tome. Comment cette situation va-t'elle évoluer ? C'est aussi le centre de cette histoire, avec ces mages, jugés dangereux, que l'on a cherché par tous les moyens à expulser.

Des rebondissements, toujours plus de péripéties et de créatures sortis d'un imaginaire diabolique, une équipe intrépide, Vivement le prochain tome !

Et toujours, de superbes illustrations !


dimanche 2 avril 2017

Frigiel et Fluffy, Le retour de l'Ender Dragon

HelloHello. J'ai dévoré le premier tome des aventures de Frigiel et Fluffy, funs et épiques à souhait ! Je remercie vivement Babelio et les éditions Slalom pour cette découverte du tonnerre.

Le village de Lanniel est en effervescence, car c'est un jour spécial. Des citrouilles-lanternes, des bannières ! On célèbre aujourd'hui les 80 ans du roi (et ce n'est pas rien). Frigiel, accompagné de son célèbre acolyte à quatre pattes Fluffy, s'occupe des préparatifs avec grand père Ernald. Enfin, c'était sans compter sur l'Ender Dragon qui a bien décidé de gâcher la fête. Non, les boules enflammées qu'il crache à tout va ne font pas vraiment partie du show ! Il a plutôt envie... de détruire tout ce qui l'entoure. Avant d'essayer de l'arrêter, Ernald va confier une mission de la plus haute importance à son petit-fils. Frigiel devra absolument apporter un mystérieux coffre à son ami Valmar, qui vit actuellement dans la ville de Puaba. Survivre dans des territoires peuplés d'ennemis, trouver son chemin dans ce monde impitoyable, se faire des alliés, c'est une longue route qui attend nos deux héros !

J'avoue avoir été enchantée par les aventures rocambolesques de ce Tintin et Milou moderne ! La complicité est vraiment là, que ce soit dans le combat, ou tout simplement être là l'un pour l'autre. Le rythme est soutenu, ce que j'apprécie. Pas de longueurs, les péripéties s'enchaînent bien. Le nombre de créatures qui évoluent dans ce monde est impressionnant. Ce serait compliqué de les lister, mais tu ne t'ennuies jamais dans la forêt ! Entre le creeper qui fonce sur toi pour se faire exploser, les zombies, les squelettes, mieux vaut être accompagné d'un molosse qui n'a pas froid aux yeux.

Et ça donne notamment des scènes très drôles. Si j'ai autant apprécié l'histoire, c'est aussi pour ces situations parfois improbables, les expressions et autres jeux de mots - bravo, les personnages hauts en couleur, et l'insouciance de Fluffy - qui fait un peu/souvent ce qu'il veut !  

N'ayant jamais joué à Minecraft, je pensais être un peu perdue dans ce roman qui fait forcément beaucoup de références au jeu vidéo. Nos auteurs ont tout prévu ! Tous les termes un peu spécifiques sont expliqués grâce à des extraits de l'Encyclopédie du Savoir Approximatif - un grand merci à Morgon l'Erudit. J'ai apprécié la diversité des paysages dignes du cubisme de Picasso. On pense "cubes" dans ce monde à la géométrie unique, ce qui en fait toute l'originalité. L'aspect construction qui est propre à Minecraft sert bien le propos - on forge, on créé selon les besoins. Le champs des possibles est infini, ce qui apporte toujours de la surprise ! L'univers reprend tous les codes de la Fantasy, ce qui permet aux lecteurs qui ne jouent pas au jeu vidéo de l'apprécier tout autant. On nous parle quand même d'un Dragon surpuissant, d'une quête difficile à accomplir, de pouvoirs magiques - divers clins d’œil bienvenus au Seigneur des Anneaux ! 

Une épopée fantastique, une belle histoire d'amitié, un duo attachant. Un vrai cube en forme de cœur pour ce roman plein d'humour !      



jeudi 9 mars 2017

Le Musée des Monstres

Première impression sur ce roman, couverture + lecture de la quatrième, on est en plein dans un univers que je chéris fortement ! Du mystère, une enquête, des héros "hors normes". Illustré en plus par Benjamin Lacombe... comment dire que je partais avec d'énormes attentes, étant (très) fan de ses illustrations. Un titre qui rappelle sans hésiter le Freaks de Tod Browning. J'ouvrais ce roman avec de grands espoirs.

L'histoire se déroule dans le musée des Horreurs de Dumfrey qui héberge de jeunes enfants avec des dons spéciaux. Chaque personnage prend part à un spectacle qui a lieu régulièrement, et qui permet au musée de survivre. Max, jeune lanceuse de couteaux, rejoint la bande déjà composée de Sam, à la force légendaire, de Philippa, la médium, et de Thomas, acrobate et magicien. Depuis peu, le musée a du mal à faire venir du monde. Heureusement, l'acquisition d'une tête réduite relance l'activité et les gens se déplacent à nouveau ! Pourtant, celle-ci est dérobée à la suite de la première soirée la présentant. Au-delà de ce vol, des événements inquiétants et mystérieux prennent place au musée. Comment notre bande de quatre va-t'elle résoudre cette énigme qui met en péril l'équilibre de leur lieu de vie ?

Tout d'abord, je pense que ce roman doit être mis entre les mains d'un public averti de son aspect relativement sombre. Je le conseille aux enfants habitués à lire des histoires d'horreur ou du genre - je ne voudrais pas qu'ils ne puissent plus fermer l’œil de la nuit voyez-vous ! Après, c'est ce que recherche un certain nombre d'enfants aussi, on le voit avec le succès de la collection chair de poule encore aujourd'hui. Rien donc de très inquiétant, le dosage d'horreur me paraît convenable. Non, c'est juste qu'il faut savoir qu'il y a quelques aspects qui peuvent choquer les enfants non habitués à lire ce genre de romans. Pour n'en citer que certains, les meurtres présents tout au long, et une petite escapade de notre bande à la morgue lorsqu'ils enquêtent. Les détails nous permettent une totale immersion, mais durcissent forcément le caractère du roman. 

Au-delà de ça, l'enquête est plutôt bien menée. En tant que lecteur, on recherche aussi de manière active le coupable, et j'ai apprécié être un peu "baladée", croyant à la culpabilité d'untel, puis finalement me rendre compte qu'en réalité, ce n'était pas du tout ce que j'avais imaginé. Les héros vont aussi découvrir l'origine de leurs dons grâce à cette enquête. J'avoue parfois avoir perdu un peu le fil, mais jamais complètement - je suis toujours retombée sur mes pattes. Notamment parce que l'enquête s'entremêle avec la quête de l'origine de leurs pouvoirs. Disons que le petit point faible, c'est la lisibilité dans la suite de l'enquête.

Les illustrations de Benjamin Lacombe sont à l'opposé clairement à la hauteur de ce que j’espérais ! Ce coup de crayon reconnaissable parmi tant me fait toujours autant vibrer - mais c'est aussi parce que je suis sensible à ce style gothique/mélancolique. On peut dire qu'elles servent vraiment le propos, et c'est un plus dans ce roman pour se faire des images, mention spéciale pour la femme à barbe. 

Un roman plutôt sympathique, même si il n'est pas un réel coup de cœur. Peut-être parce que j'ai encore trop fraîchement Miss Peregrine en tête. Même si la comparaison est difficile, puisque les deux romans ne s'adressent pas au même public, ça a peut être amputé une part d'originalité à ce roman qui devrait se distinguer grâce à ça justement ! Comme je disais, je le conseille néanmoins aux amateurs du genre. Puis ce n'est que le début d'une trilogie à venir, il s'agit donc de la mise en place. A voir si les deux tomes à venir se détachent un peu plus à mes yeux.

Ici, la confirmation de la suite à venir sur le compte instagram de Benjamin Lacombe 

Et en bonus, la première illustration que l'on retrouve dans le Tome 1.


dimanche 5 février 2017

Les Cartographes livre I, La sentence de verre

Comment ne pas flasher sur une couverture aussi merveilleuse ? Pour la petite histoire, c'est grâce à un client que j'ai découvert ce roman. Il avait entendu parler d'un roman jeunesse dans lequel chaque région du monde se retrouve plongée dans une époque différente. J'avoue que le concept m'avait vraiment plu, mais impossible de retrouver le nom malgré mes recherches - l'édition jeunesse est un océan tellement vaste. Puis, au hasard, je lis la quatrième de couverture des cartographes. Je fais tout de suite le lien et me décide à l'entamer !

Sophia, treize ans, vit dans un monde qui a connu le Grand Bouleversement. L'espace temporel n'est plus continu, toutes les époques se sont mélangées, plongeant notamment le nord dans une ère préhistorique, et Boston, où vit notre héroïne, dans le XVIIIème siècle. Ses parents sont explorateurs et ont disparu alors qu'elle était plus jeune. Elle vit depuis avec son oncle, Shadrack, célèbre et talentueux cartographe. Alors que le gouvernement décide de fermer les frontières, ils décident tous deux de partir à la recherche des parents de Sophia. Shadrack la prépare à cette grande expédition et lui apprend notamment la lecture des cartes. Mais un soir, Shadrack est enlevé... Le seul indice qu'il lui laisse : une carte de verre et un message lui demandant de retrouver une certaine Veresa !

Le gros point fort de ce premier tome, le monde dans lequel on embarque ! Le panel des différentes cartes, qui se révèlent chacune pleines de secrets, m'a réellement enchantée. Notamment cette carte qui paraît illisible, et qu'il faut en réalité lire grâce à l'éclairage de la lune. J'ai adoré l'idée que les cartographes collectent les souvenirs de chaque habitant afin de les confronter, et de conserver une mémoire universelle. Vous l'aurez compris, ce roman regorge d'idées originales, et c'est ce qui fait que j'ai passé une très bonne lecture. Je regrette peut-être juste que les différences de temporalité ne soient exploitées que partiellement. On sait notamment que les frontières veulent être fermées aux sauvages du nord et aux animaux préhistoriques qu'on exploite dans les cirques ambulants de la ville.  Les possibles étaient infinies, et je m'attendais peut-être à ce que notre héroïne traverse les âges et se heurte aux particularités de chaque période historique.

Très contemporaine d'ailleurs cette idée de fermeture des frontières. Les parlementaires débattent au début du roman là-dessus, et veulent absolument se "protéger" de l'autre, de l'inconnu. Il faudra désormais posséder des "papiers" pour entrer et circuler sur le territoire. C'est d'ailleurs ce qui va accélérer les choses concernant la recherche des parents de Sophia. Il est urgent de les retrouver et de les ramener avant que les frontières ne ferment. L'histoire, bien que fantastique, reste ancré dans des problématiques très actuelles - le message passe.

L'autre élément que j'ai adoré, c'est les histoires dans l'histoire. L'histoire principale est entrecoupée de petits récits racontés par divers personnages : des souvenirs par-ci, des légendes par-là. Ce qui ajoute vraiment du rythme et permet de bien cerner le monde dans lequel les personnages évoluent. Petite mention spéciale pour les lachrimas, personnages sans visage qui passent leurs journées à se lamenter. Ils m'ont glacé le sang, et attisé ma curiosité ! Je ne vous dévoile pas leur secret, mais là aussi on va découvertes en découvertes, et c'est plutôt chouette. Le petit bémol que je pourrais émettre réside dans la fin de l'histoire. Le début prend le temps de poser les choses, tout est progressif. La fin va très - trop ? - vite. Quelques facilités scénaristiques bouclent l'histoire à mes yeux, et c'est plutôt dommage ! Malgré ça, je recommande vivement les Cartographes. J'ai passé un très bon moment en compagnie de Sophia, aventurière, courageuse, et je replongerai volontiers bientôt dans le tome 2 !

Et comme j'aime toujours autant comparer les couvertures, en voilà deux qui ont retenu mon attention. Enjoy :)


mardi 27 décembre 2016

Quelques minutes après minuit


Si j'ai entamé ce roman, c'est avant tout suite aux recommandations de la représentante de Gallimard avec laquelle j'ai eu le plaisir de travailler. Merci A. A. d'avoir été la première à me conseiller cette merveille ♥.

Conor, treize ans, vit seul avec sa mère gravement malade. Ayant du mal à trouver le sommeil, il reste souvent éveillé très tard le soir. Jusqu'à ce que l'arbre du champ d'à côté, un immense if, prenne vie et vienne lui rendre visite, quelques minutes après minuit. Ce dernier tient absolument à lui raconter trois histoires, puis ce sera au tour de Conor de lui en raconter une. 
Pour quelles raisons ce monstre végétal a-t'il fait irruption dans la vie de Conor ?  



Ce roman est époustouflant de force.  Il traite le sujet de la maladie et l’appréhension de la perte d'un être cher avec une puissance rare. Pour affronter la maladie de sa mère, Conor se laisse bercer par des propos qui l'enferment dans l'illusion d'une possible guérison. Tout l'accompagnement de l'arbre est de lui faire prendre conscience de la réalité des choses.
Et c'est avec poésie que Patrick Ness va nous décrire ce long voyage. A travers des fables racontées par l'arbre, Conor arrive finalement à voir les choses en face. Jusqu'au bout, il affirmera ne pas comprendre le but de ces histoires philosophiques. Pourtant, elles font inexorablement leur petit bonhomme de chemin. Le récit de l'auteur est, dans la version que j'ai acquise, sublimé par les illustrations de Jim Kay. Toutes en Noir & Blanc, elles s'accordent parfaitement avec la période sombre traversée par Conor.  Hâte de découvrir la version colorée de l'adaptation cinématographique bientôt sur nos écrans.

Toute la grandeur de ce livre est de nous embarquer tous, quel que soit notre âge, petits comme grands, dans le quotidien d'un enfant de treize ans, qui lutte tant bien que mal pour survivre à une situation quelque part inacceptable. Des séquences émouvantes entre Conor et sa mère, de la colère ressentie par l'injustice de la situation, du réconfort avec cet arbre majestueux qui va guider ses pas. Ce roman vous retourne dans tous les sens. J'ai personnellement rarement lu une histoire aussi bouleversante, et vous invite vraiment à vous lancer dans ce voyage inoubliable !

Et si t'es toujours pas convaincu, viens donc jeter un coup d’œil à la bande annonce !